Behind Closed Doors
2018 coucou les BCDiens ! J'ai vu que certains d'entre vous revenaient voir de temps en temps notre bon vieux forum, alors je me suis dit que j'allais vous faire un petit coucou.
J'espère que tout le monde va bien et que tout se passe bien dans votre vie ! ♡
J'vous aime fort et j'pense souvent à vous ! — Mizuki ❤️
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 Lorsque la nuit tombe, tous les chats sont gris ~ Yokuda Lily

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Kanemori Ikuto
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MessageSujet: Lorsque la nuit tombe, tous les chats sont gris ~ Yokuda Lily   Lorsque la nuit tombe, tous les chats sont gris ~ Yokuda Lily EmptyMer 24 Oct - 2:57

tenue

Le soleil commençait à décliner à l’horizon. Normal, l’hiver approchait, les jours se faisaient de plus en plus courts. Seulement, l’horloge n’affichait que dix-huit heures. Affalé dans ton lit, tu fixais le vide, ton téléphone dans les mains. Tu discutais avec Takumi. Ou enfin, celui-ci monologuait et tu ne faisais qu’approuver de temps à autre. Ce qu’il pouvait être énervant ce gamin. Il n’était pas capable de se taire deux secondes ? Semblerait-il que non. Et puis, comme tu étais trop gentil - disons plus hypocrite -, tu n’étais pas capable de lui dire qu’il t’insupportait au plus haut point. Ou plutôt que tu ne trouvais pas l’intérêt que de lui dire de fermer sa gueule. Sauf peut-être donner un moment de répit à tes oreilles. Les yeux fixés sur ton plafond, tu continuais d’hocher doucement la tête à tout ce que te disais l’autre japonais, sans y porter de réelle attention. Finalement, tu te levas finalement, signifiant à Takumi que tu avais quelque chose à faire ce soir. En réalité, tu ne savais pas, seulement, dès que tu avais du temps, tu quittais la résidence des indies. Incapable que de le supporter plus longtemps. Tu étais toujours rendu à l’extérieur, ne serais-ce parce que tu ne supportais plus les regards réprobateurs d’Hiroto ou simplement la voix du bassiste. Tu attrapas une veste sur ton passage et annonçant aux autres que tu essaierais de rentrer avant le couvre-feu. Tu enfonças ton téléphone dans la poche de ta veste et sorti de la résidence. Enfin, le silence. C’était quelque chose qui te manquait depuis que tu vivais maintenant avec les autres indies, depuis que tu venais de connaître ce qu’était la vie de groupe. Et ça te faisait du bien, que d’entendre le silence alors que tous les autres devaient sûrement s’amuser quelque part. La soirée était encore bien jeune.

Sortant du bâtiment des garçons, tu vis une silhouette se détacher de la pénombre qui commençait à assombrir le décor. Et pas n’importe laquelle. Avec un faible sourire aux lèvres, tu commenças à marcher vers elle. Seulement, tu te demandais bien pourquoi elle sortait, seule, à une telle heure. Bon, d’accord, il était vraiment tôt, seulement, savoir qu’elle sortait alors que le soleil déclinait t’inquiétait un peu. Toi, t’inquiété pour quelqu’un ? Même si tu restes un parfait connard de première, tu étais capable que de ressentir de la compassion pour quelqu’un. Ou même simplement t’inquiéter du fait qu’une jeune fille sortait alors que la nuit n’allait probablement pas tarder à tomber et que les rues allaient bientôt devenir un peu plus dangereuses au vu de la noirceur ambiante. Seulement, tu t’arrêtas. Pourquoi irais-tu la voir, à vrai dire ? L’emmerder peut-être ? Entré tous les deux la même année, c’était, depuis toujours, la guerre froide entre vous deux. Vous n’en manquiez pas une pour vous envoyer chier, pour vous insulter copieusement. Parce que cette fille t’énervait avec ses airs de princesse. Bref, vous étiez du genre à vous prendre la tête pour un rien, à vous engueuler et à énerver tous ceux qui vous entouraient. Les autres ne comprenaient même pas pourquoi est-ce que vous continuez à vous parler si c’était pour que cela finisse en joute verbale. Seulement, voilà. Personne d’autre que toi n’avait le droit de l’emmerder comme tu le faisais et c’était réciproque. Parce que c’était ton petit plaisir que d’aller la voir pour lui chercher des noises, même si tu te faisais violemment remettre à ta place. Parfois elle gagnait, parfois tu gagnais, la bataille changeait souvent de vainqueur mais la guerre était bien loin d’être finie. Vous vous haïssiez depuis votre entré à l’agence et ce n’était pas demain la veille que cela allait changer.

Comment en étais-tu venu à t’inquiété pour elle ? C’était il y avait quelques mois en fait. Peut-être un an tout au plus. Tu étais du côté des dortoirs féminins. Tu cherchais quelqu’un en fait. Lorsque le manager de son groupe sorte en trombe, prononçant qu’un nom. Le sien. Cela t’avait légèrement inquiéter. Parce que, mine de rien, l’embêter était devenu ton passe temps favoris. Et puis, tu ne pouvais pas t’empêcher que de t’inquiéter de l’air grave de son manager. Tu as donc pris ta moto et tu l’as suivit. Parce que cela t’avait inquiété et avait tout de même attiré ta curiosité. Et puis, plus tu avançais, plus tu te demandais où est-ce qu’il allait, avec sa voiture. Ce fut que lorsqu’il débarqua en face d’un métro insalubre que tu t’inquiétas encore plus. Suite à ça vint une ambulance et tu l’aperçus. Tu n’aurais pas pu dire si elle était consciente ou non, si elle t’avait vu ou non. Une seule chose était sur, le manager l’avait dit. Violée. Même si tu n’étais qu’un vrai connard, un mec aux mœurs légères. Le viol...

Tu avais éprouvé, en cet instant précis, une profonde haine envers la race humaine. Ça te dégoutait, t’enrageait même. C’était quelque chose d’inexcusable et tu avais envie, en ce moment même, d’aller éclater la gueule à l’enfoiré qui avait fait ça. Tu détestais peut-être Lily, avec ses airs de princesse, son caractère de merde. Mais personne n’avait le droit de toucher un seul de ses cheveux. Même si tu semblais complètement irrespectueux envers les filles, tu avais tout de même assez de respect pour ne jamais les forcer. Certes, une fille qui te rembarrait, ça faisait mal à ton orgueil. Mais jamais au grand jamais tu n’aurais forcé la main à une fille. Jamais. Tu remontas sur ta moto et parti en trombe vers l’agence. Cette nuit-là, tu avais très mal dormi. Après tout, est-ce qu’elle allait bien ? Comment se portait-elle ? Oui, toi, tu t’inquiétais pour elle. Le grand connard d’Ikuto s’était inquiété pour une fille. Oh, pas que tu ressentais un quelconque sentiment envers elle, non. Pas du tout. Mais au travers la haine et l’envie de la faire chier toujours plus, il s’était développé quelque chose d’autre. Pas nécessairement de l’amitié, mais une sorte d’attachement envers la japonaise. Tu te souviendrais sûrement toujours de cette soirée-là, de la haine profonde que tu avais ressentie envers cet enfoiré. Et de l’inquiétude qui t’avait rongé jusqu’au matin. Mais tu n’étais pas censé être au courant. Tu n’étais pas censé être là. Personne ne savait que tu savais en fait. Et c’était peut-être même mieux ainsi. Mais, depuis ce jour, tu étais peut-être devenu moins chiant avec elle. Un peu plus concilient. Oh, lorsqu’elle t’énervait, tu lui remettais en pleine gueule. Mais sinon, tu gardais un œil sur elle. Parce que, au fond, tu ne voulais pas que rien lui arrive. Elle était tout de même un de tes plus grands divertissements. Et puis, comme dit plus haut, tu avais développé un certain attachement envers cette fille qui t’énervait royalement.

Finalement, tu continuas de marcher vers elle. Autant essayer de savoir où est-ce qu’elle comptait se rendre, seule, alors que le soleil tombait. Tu vins te placer derrière elle, souriant légèrement. « Alors, mademoiselle aurait-elle besoin que son prince vienne la chercher sur son cheval blanc... Ou plutôt, l’escorte sur une magnifique moto noire ? » lui lanças-tu d’un ton ironique. Tu attendis qu’elle se retourne. Tu te demandais encore où est-ce qu’elle allait bien. Mais tu ne tarderais sûrement pas à savoir. Dans le pire des cas, tu la suivrais, comme tu l’avais fait cette soirée-là. Mais tu ne pouvais pas t’empêcher que de vouloir qu’elle ne sorte pas seule. Peur qu’un évènement semblable arrive ? Sûrement. Tu avais été complètement dégouté des hommes. Tu en revenais pas que certains aient pu tomber si bas. Toutes celles avec qui tu avais couché avaient toutes été consentantes. Même Reiko, même si elle s’entêtait à se dire que tu ne lui faisais aucun effet. Tu t’étais promis de ne jamais devenir ce genre de connard. Oh, tu brisais bon nombre de cœur, mais jamais tu n’accepterais de détruire quelqu’un en posant un tel acte. Surtout que tu n’avais pas besoin de ça pour avoir ce que tu voulais. « Ne sais-tu pas qu’il est dangereux pour de petites filles que de sortir lorsqu’il commence à faire noir ? » Tu avais insisté sur le mot petite avec un sourire narquois aux lèvres. Après tout, tu faisais une vingtaine de centimètre de plus qu’elle, ce qui n’était pas négligeable. « Il ne faudrait tout de même pas qu’un fâcheux évènement survienne, non ? » Et dire qu’elle ne savait même pas que tu savais ce qu’il lui était arrivé, quelques mois plus tôt. Parfois, ça te rongeait, mais tu finissais par passer par-dessus. Car tu savais qu’elle allait sûrement t’en vouloir que de connaitre la vérité. « Et si jamais mademoiselle à besoin d’un protecteur, de toute façon, je n’ai rien de mieux à faire ce soir que de t’endurer. Et puis, tous savent que je suis un mec galant, voyons donc. » Ou plutôt le contraire. Mais peu importait. Toujours ce léger sourire en coin, moqueur, alors que tu la surplombais de ton mètre quatre-vingt. La tête légèrement incliné, tu ne l’avais pas quitté des yeux. Pour l’intimider ? Tu savais pourtant qu’elle ne serait jamais intimidé par toi, ce dont pourquoi votre guerre stagnait à l’égalité.
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Yokuda Lily
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MessageSujet: Re: Lorsque la nuit tombe, tous les chats sont gris ~ Yokuda Lily   Lorsque la nuit tombe, tous les chats sont gris ~ Yokuda Lily EmptyMer 24 Oct - 16:58

tenue

Ces séances de pseudo-thérapies, dieu sait ce que Lily peut les détester. Après tout, elle n’en a pas besoin. Elle se trouve parfaitement équilibrée dans sa tête et ne semble pas présenter le moindre signe de traumatisme. Alors pourquoi le manager s’entête-t-il pour qu’elle les suive aussi rigoureusement ? Elle n’en sait rien et n’a pas demandé à savoir. Moins on lui en dit, mieux elle se porte, car ce genre de détails ne l’intéresse pas. Tout ce qu’elle veut, c’est vivre tranquille et jouer de la basse. Au lieu de ça, on la force à assister à des séances débiles où elle passe une heure assise dans un fauteuil à raconter sa vie et à jouer avec des foutus animaux en plastique qu’elle préfèrerait nettement balancer à la tête de la psy. Et celle-là aussi, quelle hypocrite ! Lily est persuadée que si elle n’avait pas la pression de l’agence et cette peur du procès, elle aurait déjà tout balancé à la presse. Bon, si elle le fait, Lily s’empressera de commettre un meurtre. Autant se retrouver en prison et sur la une des journaux pour quelque chose de concret. Pas pour une vulgaire connerie… Elle soupire. Ça ne sert à rien de commencer à ruminer. Elle n’est pas encore au cabinet. Pour l’instant, mieux vaut penser à des choses gaies. Comme par exemple ce nouveau sac jaune canari dont elle est fière. En fait, c’est simplement un cadeau mais elle l’aime beaucoup, s’accordant parfaitement à sa tenue du jour.

Malgré tout, pour ne pas changer des bonnes habitudes, elle râle. Elle râle parce qu’il commence à faire nuit et qu’elle déteste ça depuis son accident. Avant, elle adorait la nuit, c’était le moment de la journée où elle se sentait libre de faire tout ce qu’elle voulait. A présent, elle sort rarement seule voire même pas du tout et est systématiquement un peu nerveuse. Deuxièmement, elle est plantée là depuis un quart d’heure, devant l’agence, à attendre désespérément un taxi. Voilà quinze minutes qu’elle en a demandé un, quinze minutes qu’elle attend et puis, pour changer un peu, elle attend encore. Ce taxi n’arrivera jamais, elle va être en retard et donc rentrer plus tard puisqu’étant la dernière patiente, la psy peut à loisir rallonger la séance, ce qu’elle ne veut surtout pas. En plus, elle piétine depuis qu’elle attend et se dit petit à petit que mettre ces merveilleux escarpins à talons n’était pas une si bonne idée. Même s’ils sont splendides, cela va de soi. Et il est hors de question qu’elle y aille à pieds. Tout simplement. « Alors, mademoiselle aurait-elle besoin que son prince vienne la chercher sur son cheval blanc... Ou plutôt, l’escorte sur une magnifique moto noire ? » Lily ne sursaute pas en entendant la voix derrière elle pour la simple et bonne raison qu’elle sait pertinemment à qui elle appartient. Ce n’est pas que la présence de cette personne ne lui plait pas mais… mais il y a de ça, effectivement. Cela dit, il lui propose indirectement quelque chose de très tentant, là. Être son chauffeur. Elle n’aurait pas à attendre ni à payer le taxi et elle serait avec quelqu’un qu’elle connait un minimum. Avec un petit sourire narquois, elle se retourne vers son interlocuteur.

Ikuto se tient là, à quelques mètres à peine d’elle, fier et goguenard. Pendant quelques secondes, Lily le dévisage presque avec de grands yeux, comme si elle ne le reconnaissait pas alors que c’est tout à fait le cas. Seulement, elle se demande si elle doit prendre sa proposition à la légère ou, au contraire, faire comme si ça l’intéressait vraiment. « Mh hm… mh hm… Et ben si prince charmant il y a, je ne le vois pas du tout. » dit-elle d’un ton tout à fait neutre en l’observant de cet air circonspect qu’elle se donne. Puis, sans faire plus cas de lui, elle se retourne pour guetter le taxi. Depuis quelques mois, Ikuto se montre différent. Bien sûr, il ne se prive jamais de lui faire une quelconque remarque cinglante dès qu’il le peut mais il a changé. Il est plus présent. Il est venu la voir à l’hôpital. Le pauvre, il n’a jamais su ce qu’elle avait et pourtant, il venait la voir. Même si elle ne le montrait pas, ce geste l’a beaucoup touchée. Le jour où elle l’admettra… « Ne sais-tu pas qu’il est dangereux pour de petites filles que de sortir lorsqu’il commence à faire noir ? » Lily hausse un sourcil. Il la prend pour une môme ou quoi ? « Urusai. » fait-elle sèchement, toujours sans le regarder. « Il ne faudrait tout de même pas qu’un fâcheux évènement survienne, non ? » Un sourire mauvais étire les lèvres de la jeune femme et, quand elle se tourne vers lui, il se transforme en sourire faussement innocent. « J’ai le regret de t’annoncer que le fâcheux évènement te concernera principalement si tu ne te décides pas à me foutre la paix. » Toutes ces belles paroles alors que, malgré tout, Ikuto vient de lui demander si elle avait besoin d’un chauffeur. Et elle, elle ne peut s’empêcher de l’envoyer sur les roses. C’est plus fort qu’elle. C’est carrément dans sa nature. Le problème, c’est que s’il se rétracte, elle peut dire adieu à son chauffeur. Elle s’est déjà résignée à voir le taxi arriver…

« Et si jamais mademoiselle a besoin d’un protecteur, de toute façon, je n’ai rien de mieux à faire ce soir que de t’endurer. Et puis, tous savent que je suis un mec galant, voyons donc. » Mon dieu, il n’a pas abandonné ! Génial. Lily affiche un énorme sourire. Qu’il est nigaud, ce garçon. Balançant son sac sur son épaule, elle se rapproche de lui à pas sautillants. Avec l’air d’une gamine innocente, elle porte une main à son visage, posant le bout des doigts sur sa joue. « En fait, tu sais… Je dois aller plutôt loin alors c’est vrai que si tu pouvais m’y emmener et… éventuellement, me ramener ici, ça me serait d’une grande aide. » Son sourire s’agrandit, comme le chat d’Alice au Pays des Merveilles. Faisant un tour gracieux sur elle-même, elle cherche la moto noire dont il se vante tant. Et là voilà, soigneusement garée devant l’agence. Quel joli petit bijou. Sans attendre confirmation, car ces places sont réservés au personnel et aux célébrités et qu’il n’y a pas cinquante motos noires mais bel et bien une seule, elle s’avance vers celle-ci. Oui, elle est vraiment très belle. En voilà un de secret original. Lily adore les motos et les voitures. Elle se penche et passe le bout des doigts sur la selle, rêveuse. Ce serait une sacrée occasion de faire un tour sur cette petite merveille. Finalement, d’un bond, elle se tourne vers Ikuto. « Bon, tu te dépêches ? J’ai pas que ça à faire, moi. » Sale gosse pourrie gâtée, vous dites ?
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Kanemori Ikuto
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MessageSujet: Re: Lorsque la nuit tombe, tous les chats sont gris ~ Yokuda Lily   Lorsque la nuit tombe, tous les chats sont gris ~ Yokuda Lily EmptyVen 26 Oct - 20:53

Qui était Lily pour toi ? Certains te le demandaient souvent. Ne serais-ce que parce qu’elle avait été l’une des rares filles avec qui tu ne t’étais pas essayé. Que ce soit de la haine ou de l’amour, tu étais reconnu pour essayer d’avoir le plus de fille sur ton tableau de chasse, même si elles étaient des petites princesses comme Lily. Seulement, les choses en avaient voulu autrement. Premièrement, tu n’étais pas quelqu’un qui allait s’essayer avec une fille qui lui balance des insultes par la tête. Surtout que tu faisais pareil. La guerre froide, une guerre ouverte. Tu n’en manquais pas une pour l’insulter et elle faisait pareil avec toi. Certains iraient même jusqu’à dire que tu étais peut-être tombé amoureux d’elle. Après tout, la ligne entre l’amour et la haine est très faible, voir presque inexistante. Et puis, si tu ne t’étais pas essayé avec elle, c’était peut-être que tu éprouvais une sorte de respect pour elle, non ? Du moins, c’était ce que les autres disaient. Toi, tu trouvais cela tout simplement absurde. Elle n’avait juste jamais été une fille qui t’avait attiré, physiquement parlant. À force que de passer ton temps à l’insulter, tu ne l’avais jamais vu autrement qu’une fille à emmerder. Sauf lors de cette soirée-là. Et, même encore, cela t’avait dissuadé encore plus que de l’approcher à ce niveau-là. Et puis, il y avait tellement d’autres filles que elle, elle n’était qu’une fille parmi tant d’autres. À qui tu accordais cependant un peu plus de respect.

Te voilà derrière elle, lui proposant gentiment de lui offrir un transport. Aurais-tu peur qu’elle s’aventure seule alors que la soirée était tombée ? C’était parfaitement le cas. Et puis, si tu l’accompagnais, elle aurait une dette envers toi. Peut-être se demanderait-elle par compte pourquoi tu tenais à l’accompagner. Elle ne savait pas que tu savais. Personne, ou presque, était censé être au courant. Tu t’étais simplement retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Tu redoutais cependant le moment où elle découvrirait que tu savais. Peut-être le prendrait-elle mal, comme tu t’étais mêlé de quelque chose qui ne te regardait en rien. Et puis, sincèrement, tu aurais préféré rester ignorant quant à la situation. Parce que, depuis, ton esprit ne te laissait plus tranquille. Tu te demandais souvent qu’est-ce qui pourrait bien lui arriver. Tu te demandais souvent si elle allait mieux, si, sous cette allure qu’elle se donnait, elle allait réellement bien. Sûrement, elle ne t’avait pas l’air du genre à se lamenter sur le passé. Mais bon, sincèrement, tu aurais préféré ignorer toute l’histoire. Parce que, il t’arrive même que de te sentir coupable vis-à-vis elle, lorsque tu es trop violent dans tes paroles. C’est stupide. Surtout que, toi, te sentir coupable ? Malheureusement vrai. Mais jamais tu ne t’excuses, même si tu te sais dans le tort. Et puis, elle répond de la même façon. Tu n’as aucune raison que de t’en vouloir. Mais voilà, tu savais. Et ton esprit ne pouvait pas s’empêcher que de s’inquiéter pour elle, surtout lorsque tu la voyais, seule, attendre quelque chose - sûrement un taxi - sur le bord de la route.

Son commentaire te fit presque rire. « Il faut bien un prince pas charmant pour une princesse qui n’est pas belle. » Tu souris l’air innocent. Bon, oui, elle était jolie. Mais tu ne l’admettrais très sûrement jamais. Puis, tu lui annonces que c’est dangereux, pour les jeunes filles, que d’être seule, le soir. Mentionnant même un très fâcheux évènement. Quoique, tu as presque envie que de te taper en disant ça. Tu aurais du te taire. Tu as l’impression que ça se sent à des kilomètres à la ronde que tu connais toute l’histoire. Sûrement parce que c’est quelque chose qui te dérange, qui affecte ta conscience. Tu as bien envie que de laisser tomber, surtout lorsqu’elle t’annonce que le fâcheux évènement pourrait te concerné. Tu as envie que de l’envoyer paitre, de retourner dans ta résidence. Mais tu sais que tu vas devoir refaire face à Takumi, chose que tu ne désires pas. Et puis, tu ne pourras pas avoir la conscience tranquille en sachant que tu as laissé Lily, seule, alors que le soleil est tombé. Tu pestes contre toi-même. Ce que ça peut être agaçant, cette chose stupide que les autres appellent conscience.

Voilà que tu lui dis que tu n’as rien de mieux à faire, de toute façon. Ce que tu peux avoir l’air pathétique ! Ce n’est que pour réconforter ta conscience en fait. Stupide conscience. Chose complètement inutile que tu aimerais bien abandonner à vrai dire. Mais voilà, elle est là et elle fait des siennes en plus. Tu soupires. Elle posa sa main sur ton visage. Tu soupires une nouvelle fois. Tu ignores dans ce quoi tu t’es embarqué, mais tu espères que le trajet se fera sans encombre et qu’elle sera supportable. « Oui, c’est bon, j’ai compris. Je vais t’amener là où tu veux. Satisfaite ? » grommelas-tu. Semblerait-il que oui comme son sourire s’agrandit. Tu la regardas s’approcher de ta moto. Tu n’appréciais pas trop partager ta moto avec les autres, sauf s’ils étaient importants pour toi. Comme Hatsuharu, que tu avais souvent amené ailleurs sur ta moto, même si tu savais qu’il détestait ça. Toi, sadique ? Jamais voyons donc. Elle te dit de te dépêcher. Tu as bien envie de lui dire que d’aller se faire foutre. Mais tu gardes ton calme. Elle devrait se compter chanceuse. Il est rare que tu fasses autant d’effort.

Soupirant une énième fois, tu lèves le banc pour en sortir deux casques. « Tu ne rechignes pas et tu mets ça. Compris ? » Sécurité avant tout, tu y tenais mordicus. Tu enfourches ta moto et lui fait signe que de monter à l’arrière. Posant tes mains sur les deux poignées, tu fais lever le pied qui tenait la moto en place. Puis, tu fais démarrer ton bébé, prenant la direction de la sortie du stationnement. « Bon, on prend quelle direction ? » lui demandas-tu simplement. Tu ne savais même pas pourquoi tu avais accepté. Tu aurais tellement dut l’envoyer paître. Parce qu’elle t’énervait, cette fille-là. Oh, vrai, connerie de conscience. Tu pris donc la direction qu’elle t’indiqua, te concentrant sur la route. Cela ne te déplaisait pas que d’avoir une fille assise derrière toi qui se retenait à ta taille. Si cette fille aurait été quelqu’un d’autre que Lily. Cependant, tu es intriguée. Parce que, que faisait-elle à vouloir sortir à une telle heure ? Et a accepter que tu l’accompagnes. Surtout qu’il t’aurait semblé que, après cet évènement, elle n’aurait pu voulu sortir seule, le soir. « Alors, tu comptes aller où en fait ? Ce serait plus simple de me le dire directement que de m’indiquer la direction à chaque coin de rue. » Et tu soupires encore, sachant qu’elle ne risquerait sûrement pas de te le dire.
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MessageSujet: Re: Lorsque la nuit tombe, tous les chats sont gris ~ Yokuda Lily   Lorsque la nuit tombe, tous les chats sont gris ~ Yokuda Lily EmptyVen 2 Nov - 11:15

Les commentaires désagréables d’Ikuto n’ont jamais atteint la petite princesse. Elle avait déjà appris à s’en protéger avant même qu’il ne débarque dans sa vie. Qu’il s’en soucie ou non, il n’était pas le premier à la prendre comme punching-ball. Depuis toujours, elle se défendait, répliquait. Elle est meilleure que les autres de toute façon, même meilleure que lui. Elle ricane. Ce n’est pas compliqué d’être meilleur que lui. Seulement, même si elle ne l’avait pas voulu, il fait à présent partie intégrante de sa vie. Et là encore, elle ne sait pas comment ça a pu arriver. Il lui arrive de se demander ce que fait Ikuto à différents moments de la journée. Ce ne sont que de brèves pensées mais tout de même. Récemment, c’est surtout pour se demander pourquoi parfois, il se montre presque gentil avec elle. Il a comme ces poussées de gentillesse qui le motive à tenter d’être agréable. C’est maladroit, ronchon, ça se plaint et ça n’hésite pas à placer quelques remarques désobligeantes mais ça le fait quand même. C’est étrange, ça intrigue Lily mais dans le fond, elle en profite largement. Quand il se transforme en petit valet de pied, c’est la joie. Elle lui fait faire tout ce qu’elle veut, à peu de choses près. Malheureusement, ce sont des évènements assez rares pour le moment. Si ça pouvait se renouveler un peu plus souvent, elle serait la plus heureuse.

Au moment où il se met à soupirer, elle sait qu’elle a gagné. « Oui, c’est bon, j’ai compris. Je vais t’amener là où tu veux. Satisfaite ? » Son sourire s’élargit. Oui, satisfaite. Tandis qu’elle s’avance vers la moto, elle étouffe un « Yes ! » de victoire. Pas besoin d’attendre un taxi pendant trois plombes. Elle l’a, son chauffeur. Sans se l’avouer, elle est également soulagée. Elle connaît Ikuto et malgré son mauvais caractère et les vannes qu’ils se balancent à longueur de journée, il n’est pas méchant et ne lui fera jamais le moindre mal. En quelque sorte, elle lui fait totalement confiance même si elle ne l’apprécie pas. Sortir seule lui fait peur en général, surtout de nuit, avec un taxi qu’elle ne connaît pas. Quelqu’un de normal ne flipperait pas pour ça. Après tout, qu’est-ce qui pourrait bien arriver ? Ce n’est pas son raisonnement. Elle ne le montrera pas si elle sort en groupe, elle ne le laissera jamais transparaître, mais elle a toujours peur. C’est aussi pour cela qu’elle attendait le taxi à l’intérieur de la propriété de l’ASE, et pas directement dans la rue. Elle en est à ce point et ce n’est que maintenant que ça la frappe, alors qu’elle se plante près d’Ikuto et sa moto, fixant le bout de la rue. Avec lui, elle n’est pas inquiète. Seule, elle aurait été intérieurement morte de peur. Mais lui, se connaissant, il n’aura pas la moindre reconnaissance. Peut-être à peine un merci. Surtout venant de Lily de qui il ne faut pas attendre des éloges.

Elle revient au présent quand il sort deux casque de la selle et lui en tend un. « Tu ne rechignes pas et tu mets ça. Compris ? » La jeune femme hausse un sourcil. Pourquoi croit-il qu’elle va rechigner à mettre un casque. Elle a déjà fait de la moto avant ça et c’est quelque chose qui lui paraît évident et automatique. Elle ne serait même pas montée sans casque. Il n’aurait eu qu’à se passer du sien. Sans répondre, elle prend le casque et le met. Elle montre souplement à sa suite et pose, un peu hésitante certes, ses mains sur la taille du jeune homme. C’est bien la première fois qu’ils sont si proches et, sachant qu’ils ne sont pas les meilleurs amis du monde, c’est assez gênant. Le grondement de la moto la fait sourire. « Bon, on prend quelle direction ? » Lily se penche un peu vers lui et répond, faisant attention à ne pas lui crier dans l’oreille : « Vers Minato-ku, je t’indiquerais la route. » Puis elle lui tapote le dos, comme on talonnerait un cheval pour le faire avancer. « Ikuzo. » Ils restent un long moment à rouler en silence. C’est agréable, pour une fois. Lily se laisse hypnotiser par les lumières des nombreux magasins des rues qu’ils traversent. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait plus vu Tokyo de la sorte, belle et rassurante. « Alors, tu comptes aller où en fait ? Ce serait plus simple de me le dire directement que de m’indiquer la direction à chaque coin de rue. » Hors de question qu’elle lui dise où elle va. Il sera capable de la suivre jusque devant la porte de l’immeuble pour voir sur quel bouton elle appuie. Et manque de chance, elle ne connaît pas le code d’entrer. Elle est donc toujours obligée d’appeler le cabinet du psychiatre pour qu’il lui ouvre la porte du hall.

« Tourne à gauche à la prochaine. » dit-elle simplement en resserrant ses mains autour de lui. Malheureusement pour elle, le voyage a été trop rapide. Elle était terriblement bien sur cette moto. Une fois qu’il a tourné, elle pointe du doigt un petit parking à moto. « Gare-toi là. » Puis, elle descend de la moto et retire le casque. Elle secoue ses cheveux pour qu’ils retrouvent leur position normale et s’incline devant Ikuto. « Merci pour la course… Ano… C’est juste ici. » fait-elle en désignant l’immeuble derrière elle du doigt. Un peu gênée d’être sincèrement gentille avec lui, elle passe une main dans ses cheveux. « Rentre bien, ne ? » Elle ne compte pas non plus lui demander de l’attendre et la ramener à l’agence. Comme d’habitude, elle courra pour attraper la dernière rame de métro. Quand il lui arrive qu’elle la rate, elle prend simplement le bus. Certes, elle arrive tard, mais elle préfère. Ça lui donne le temps de se remettre de la séance. Elles sont toujours assez éprouvantes pour elle. Sans un mot de plus, elle se détourne et se dirige vers l’immeuble, un peu angoissée quant à la session à venir.
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Kanemori Ikuto
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MessageSujet: Re: Lorsque la nuit tombe, tous les chats sont gris ~ Yokuda Lily   Lorsque la nuit tombe, tous les chats sont gris ~ Yokuda Lily EmptyLun 31 Déc - 4:38

C’était sûrement la pitié qui t’avait poussé à accepter d’aller la reconduire là où elle devait se rendre. Quoique, peut-être aussi la curiosité. Après tout, celle-ci avait été piquée lorsque tu l’avais vu attendre dehors. Tu te demandais bien où est-ce qu’elle pourrait aller. Mais surtout, comment faisait-elle pour accepter d’être seule dehors, la nuit. Mais c’était surtout de la pitié, tu en étais convaincu. Tu ne serais pas volontairement sympathique si ce n’était pas ça. Tu avais pitié de la japonaise, qui avait vécu certaines choses plutôt désagréable. Et même encore, le terme était faible. Tu avais pitié d’elle et, pas pitié, tu ne pouvais pas dormir l’esprit tranquille en la sachant seule, dehors, à cette heure-ci, surtout connaissant ce qu’elle avait vécu. Tu n’avais jamais cru pouvoir être doté d’une conscience. Toi, regretter quelque chose ? Toi, te sentir coupable pour quelque chose ? Mais pire encore, toi, t’inquiéter pour quelqu’un ? Cachez-vous, demain, il va pleuvoir des grenouilles. Elle était sûrement la seule personne pour qui tu t’inquiétais. Et c’était le comble, parce qu’elle ne faisait même pas partie des personnes que tu appréciais. Tu détestais cette pimbêche fille-à-papa qui croyait que tout lui était dut. Mais, évidemment, par conscience morale dont tu ignorais l’existence jusqu’à tout récemment, tu venais de la faire embarquer derrière toi, sur ta moto.

De ton côté, tu aurais cru qu’elle aurait un peu rechigné de mettre le casque. Après tout, toute fille normalement constituer déteste défaire leur coiffure. Mais semblerait-il qu’elle ait l’expérience, avec les motos. Peut-être dut au fait de ses anciennes fréquentations. Pour ta part, tu as toujours aimé les motos. Pour une raison ou pour une autre, dès l’adolescence, tu savais que tu allais être au volant de ce joli petit bijou et non pas d’une voiture de sport de luxe. Tu aimes sentir le vent souffler dans ta veste. Être enfermer dans une coquille de métal, très peu pour toi. Et puis, ça permettait aux jolies filles que tu draguais de s’appuyer contre ton dos et de serrer ta taille. Bon, pour le moment, ce n’était pas une des jolies filles que tu draguais mais bien Yokuda Lily, une fille qui serait bien restée totalement insignifiante pour toi si tu n’avais pas été témoin de quelques évènements. Au moins, ta moto te permettait de l’amener là où elle le voulait tout en la sachant en sécurité. Après tout, tu ne serais jamais tenter de lui faire du mal. Tu étais peut-être un parfait salopard, mais tu étais quand même un minimum respectueux. Jamais tu ne lèverais la main sur une fille. C’est contre tes principes. Et puis, tu as tendance à vouloir frapper le premier connard qui lèverait la main sur une fille. Et sinon, jamais tu ne toucherais une fille qui n’est pas consentante. C’est quand même vachement déguelasse et tu as quand même assez de respect envers la gente féminine - et assez de charme - pour te contenter de toutes celles - il y en a plusieurs - qui veulent bien.

Prenant la direction qu’elle t’indiquait, tu te demandais vraiment ce qu’elle allait faire à Minato. Peut-être désirait-elle allait voir quelqu’un ? Quoique, ça te surprendrait qu’elle sorte simplement pour le plaisir à une telle heure. Tu n’étais pas stupide. Tu te doutais qu’elle ne devait pas aimer sortir le soir. À moins qu’elle soit complètement inconsciente et insensible face à ce qu’elle avait vécu. Si c’était le cas, tu te trouvais con. Con d’être plus toucher qu’elle-même par ce dont tu avais été témoin. Tu soupiras alors qu’elle te disait de tourner, raffermissant la prise sur ta taille. Dire que, si elle n’avait pas été si chiante, tu aurais presque pu l’apprécier, cette fille. Elle était l’une des rares pour qui tu avais un semblant de respect. C’est ça, elle aurait dut être juste un peu moins chiante et un peu miss princesse. Quoique, tu étais tout autant enfant gâté pourri qu’elle, cela n’aurait sûrement rien changé. Mais bon, maintenant, tu étais presque sympa avec elle. Tu t’arrêtas en face d’un bâtiment. Tu le scrutas pendant quelques instants alors qu’elle te descendait. « Voilà miss, tu es arrivé à destination. »

Elle te rendit ton casque que tu attrapas. Cependant, tu la fixas quelques instants alors qu’elle venait de te remercier. Elle, Lily, venait-elle juste de te dire merci ? Même si tu étais un mec fier, tu ne t’étais pas attendu à ce qu’elle t’en soit reconnaissante. À vrai dire, tu aurais presque cru qu’elle t’aurait envoyé bouler. Ça ne t’aurait même pas déranger en fait. Ou enfin, si, un peu. Mais qu’elle t’envoie bouler ou non, tu l’aurais tout de même accompagné jusqu’ici, pas assez stupide pour la laisser prendre le taxi. Tu lui adressas donc un faible sourire, ce qui était quand même un peu exceptionnel chez toi. Te voir sourire de façons un peu plus naturelles, mais ce sourire hautain et arrogant que tu abordes constamment. « Y’a pas de quoi » lui dis-tu simplement alors que ton regard dévie encore vers le bâtiment. Tu peux y lire facilement l’enseigne « cabinet de psychiatre » avec le nom du docteur. Il y a d’autres petites affiches, mais c’est celle-ci qui t’accroche. Parce que les autres ne pourraient tout simplement pas intéresser la nippone. Tu ne passes cependant pas de commentaire, car tu sais qu’il y a certains sujets qu’il vaut mieux éviter.

Tu finis par hausser un sourcil avant de secouer doucement de la tête. « Ça va pas être trop long, non ? » lui demandes-tu. Tu es vraiment trop gentil avec elle. C’est pas normal. Elle allait sûrement se poser des questions. Tu as tellement l’impression que c’est l’évidence même, que tu sais tout ce qui s’est passé. Après tout, cette gentillesse soudaine que tu dis être poussé par la pitié, elle n’est pas arrivée comme par magie. Le jour où tu deviendras naturellement gentil avec tout le monde, c’est que la fin du monde n’est pas loin. Enfin, tu n’es pas très tendre avec Lily non plus. Elle a le droit à tes remarques sarcastiques quelques fois par jour. Mais il arrive des moments comme celui-ci où tu es plus sympa avec elle. Où tu te montres presque gentil. Ce qui te fait peur même à toi. « Je peux bien t’attendre aussi. Les bus passent de plus en plus rarement et puis, à cette heure, les taxis aussi passent de moins en moins souvent. » Tu sembles presque insister pour l’attendre. Elle va le savoir, c’est clair. Cependant, elle n’a aucun raison de croire que tu étais là, à ce moment-là. Elle pourrait sûrement croire tes élans de gentillesse comme... Qu’elle pense bien ce qu’elle veut ! « Je n’ai rien à faire non plus. Et ce n’est pas comme un rendez-vous chez un psy prenait une éternité. » Bravo mec. Félicitation. Voilà comment ruiner tous les efforts que tu avais faits. C’est ça aussi, parler sans réfléchir. À trop vouloir te justifier, voilà ce que ça donne.

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Yokuda Lily
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MessageSujet: Re: Lorsque la nuit tombe, tous les chats sont gris ~ Yokuda Lily   Lorsque la nuit tombe, tous les chats sont gris ~ Yokuda Lily EmptyLun 7 Jan - 17:33

Lily n’a pas profité de cette balade en moto. D’ordinaire, elle lui aurait demandé de ne surtout pas s’arrêter – enfin si ça n’avait pas été Ikuto évidemment – mais elle n’est jamais très enthousiaste les soirs de rendez-vous. Comme si elle avait besoin d’un psychologue. Peu lui importe qu’on l’écoute. Surtout un psy. Il fait ça pour l’argent, parce que c’est son métier mais il se fout complètement de ses problèmes. C’est pour cela qu’elle est toujours aigrie en arrivant et pendant la séance. Elle ne veut pas lui parler. Il s’en fout. Dans son fonctionnement, elle sait que le mieux pour elle serait de ne plus en parler et qu’on la malmène un peu, qu’on la force à se reprendre. En quelque sorte, Ikuto l’a compris sans comprendre. Son attitude à lui n’a pas changé quand Lily a changé. Il est resté le même et elle doit l’avouer, elle se sent presque revivre quand elle le croise. Parfois, seule, il lui arrive de rire en repensant à leurs disputes. Elles ne sont jamais très sérieuses et ils sont capables de faire très rapidement comme si de rien n’était pour se disputer de nouveau quelques jours plus tard. C’est pourquoi, alors qu’ils sont presque arrivés, Lily se surprend à poser la tête sur son épaule et la relever quelques secondes plus tard. Le jeune homme ne commente pas sur son geste. Sans doute ne l’a-t-il même pas sentie. Tant mieux, d’ailleurs, elle ne voudrait pas qu’il la surprenne à s’accorder un moment de gentillesse. Ikuto restera sans doute la personne qu’elle adorera embêter indéfiniment. Il ne faut surtout pas que ça change.

Alors qu’elle le remercie, elle baisse les yeux juste à temps pour apercevoir un infime sourire étirer ses lèvres. Deux choses dont ils n’ont absolument pas l’habitude. Sourire et remercier quelqu’un. Pendant un petit moment, le silence s’installe entre eux. Lily n’a comme qui dirait pas envie d’y aller et Ikuto ne semble pas vouloir repartir. Pourtant, elle vient de lui dire, totalement honnêtement pour une fois, de rentrer en faisant attention. Une bourrasque s’engouffre dans la rue et décoiffe les longs cheveux noirs de la jeune femme. Sa vue est bouchée quelques secondes et elle ne voit pas son camarade fixer intensément les plaques à l’entrée du bâtiment. Alors qu’elle a écarté tous ses cheveux de son visage et les tient dans une main en râlant à voix basse, elle le voit faire. Pas besoin de se retourner pour voir la plaque qui l’a interpelé. Fronçant les sourcils, Lily baisse les yeux. Pitié, qu’il ne fasse pas de commentaire. Heureusement, il ne dit rien. C’est presque… considéré de sa part. « Ça va pas être trop long, non ? » demande-t-il soudain. Cette question incongrue surprend la jeune femme et celle-ci lève la tête vers lui avec de grands yeux ronds et une moue interrogative. Elle prend un instant pour y réfléchir. Il est incroyablement gentil ce soir, plus que n’importe quel autre jour. Pas un seul instant il ne lui vient à l’idée qu’il n’est pas sincère. Malgré toutes les méchancetés qu’ils se balancent à la tête, Lily aimerait se vanter de le connaître assez pour savoir que dans ses yeux, en ce moment, c’est de la sincérité qu’elle distingue. Elle passe une main dans ses cheveux, en pleine réflexion. « Ano… »

« Je peux bien t’attendre aussi. Les bus passent de plus en plus rarement et puis, à cette heure, les taxis aussi passent de moins en moins souvent. » Est-ce qu’il se moque d’elle et compte partir en la laissant croire qu’il sera là ? L’insistance dont il fait preuve est louche et Lily ne sait pas comment y répondre. Le pire dans tout ça, c’est qu’il a parfaitement raison. Il lui faut parfois plus d’une heure pour rentrer. Tout ça pour quarante-cinq minutes de rendez-vous qui ne lui font aucun bien. Elle soupire. Juste au moment où elle va pour refuser – gentiment – et lui dire de rentrer, il reprend la parole. Evidemment qu’il a vu qu’elle avait rendez-vous chez un psy, mais s’il comptait s’en servir contre elle, il ne le lui aurait pas dit. Alors elle sourit tout doucement. Puis hoche la tête. « Viens alors. Tu m’attendras dans la salle d’attente. Tu vas attraper froid dehors. » marmonne-t-elle en se détournant. Elle fait quelques pas puis attend qu’il ait garé et sécurisé la moto pour entrer dans le hall. Lily n’ouvre plus la bouche jusqu’à ce qu’ils arrivent à l’étage du cabinet du psychologue. C’est la première fois qu’elle autorise quelqu’un à venir avec elle. En fait, Ikuto est le premier à le savoir, en dehors de l’administration. Autant le dire, elle n’est pas rassurée. Aucun coup d’œil jeté à son compagnon d’infortune. C’est bien comme ça qu’elle pourrait l’appeler. Une fois devant la porte, la main au-dessus de la sonnette, elle s’interrompt. « Si jamais tu en parles à qui que ce soit, je te tue. » grogne-t-elle en fixant la porte, complètement différente de la Lily qui lui a dit de rentrer pour ne pas attraper froid. Elle sonne, pousse la porte et entre sans vérifier s’il la suit. Directement, elle va s’assoir dans la salle d’attente. Il n’y a personne. Sans doute juste une personne en consultation. Comme toujours, elle est le dernier rendez-vous de la journée.

A peine quelques minutes plus tard, la porte du cabinet s’ouvre et des pas résonnent dans le couloir. Le psychologue passe la tête par l’embrasure de la porte. « Bonsoir, Yokuda-san et euh… monsieur. » Si elle n’était pas aussi mal à l’aise, elle aurait ri de son embarras. Pour l’instant, elle aimerait juste fuir d’ici. « Voulez-vous que votre ami vous accompagne ? Ça pourrait être bien pour vous. » Et maintenant, elle voudrait lui planter un pieu dans la bouche. « Eh ? Certainement pas ! » s’exclame-t-elle, complètement déstabilisée. Il est hors de question qu’Ikuto assiste à sa séance. Il ne sait même pas pourquoi elle est là, bon Dieu ! Elle se lève comme une furie mais c’est vers Ikuto que se tourne son regard perdu. Comme si ça ne suffisait pas, Ikuto se lève et s’avance vers elle. A ce moment-là, Lily se décompose. « Eh ? Quoi ? Pourquoi ? » gémit-elle. Elle ne veut pas qu’il vienne avec lui, mais vu son air, il semble déterminé.
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MessageSujet: Re: Lorsque la nuit tombe, tous les chats sont gris ~ Yokuda Lily   Lorsque la nuit tombe, tous les chats sont gris ~ Yokuda Lily EmptyDim 20 Jan - 3:27

C’était certes, très douteux. Elle devait sûrement se poser mille et une questions quant à ton comportement ce soir. Toi-même tu ne comprenais pas trop à vrai dire. Mais tu ne voulais pas la laisser seule. Surtout pas en soirée. Tu ne voulais pas qu’elle rentre en métro. Oh non, elle pourrait y faire de mauvaises rencontres. Tu te trouvais con, réellement trop con. D’être aussi aimable avec une fille que tu méprisais autrefois. Stupide conscience dont tu ignorais l’existence. Stupide mec qui avait osé s’en prendre à elle. Oh, ce mec t’écœurait, réellement. Tu trouvais inconcevable qu’un mec s’en abaisse à ça. Tu n’avais pas grand respect pour la femme, mais quand même assez pour ne pas lever la main sur elles ni même les obliger à faire quoique ce soit. Oh oui, ce que tu pouvais haïr ce mec. Le simple fait de savoir que ce mec existait te donnait la nausée. Il avait fait du mal à Lily. À une certaine époque, tu n’en aurais rien eu à battre. Tu n’en aurais jamais rien eu à battre si tu n’avais pas été là, cette journée-là. Foutue curiosité qui t’avait poussé à suivre le manager de la japonaise. Et maintenant, tu étais sagement assis sur ta moto, lui proposant le plus naturellement du monde de l’attendre. Tu étais devenu pathétique. À un tel point que ça te dégoutait toi-même. Un sourire cynique apparut sur tes lèvres. Si on jour on t’aurait dit que tu aurais proposé ça à une fille comme Lily, tu aurais rit de façon tellement sarcastique que l’autre se serait senti tout petit devant toi. Et pourtant, c’était bel et bien ce que tu étais en train de faire. Depuis quand étais-tu tombé aussi bas, à t’inquiéter pour quelqu’un comme elle ? Et le pire, c’était que tu savais que, si elle refuserait, tu insisterais. Pathétique.

Un soupire franchit tes lèvres. Posant l’antivol sur ta moto, tu te lèves finalement. C’est bon, tu vas rentrer à l’intérieur. En plus, elle a raison. Tu vas attraper froid sinon. Le temps n’allait pas en s’adoucissant, surtout que le soleil s’était couché. Rangeant les casques sous le siège, tu mis les clés dans la poche de ton manteau. Tu la suivis, docilement, sans un mot. Que pouvais-tu bien dire de toute façon ? Tu te demandas si tu devais lui dire que tu connaissais la raison du pourquoi elle était ici. Sûrement pas. Elle ne l’accepterait très certainement pas et elle te giflerait sûrement. Qui sait comment réagirait une fille en état de colère. Tu t’étais déjà pris quelques baffes, venant des filles avec qui tu avais eu une aventure sans lendemain. Ah ce qu’elles avaient pu être naïve que d’attendre quelque chose de toi. Comme si tu pouvais leur offrir ce qu’elles voulaient. La bonne blague. Tu n’étais pas fait pour les relations sérieuses. Tu n’étais pas le prince charmant qu’elles attendaient toutes. Tu t’amusais, tout simplement. Dommage si cela ne leur convenait pas, mais tu ne pouvais pas leur offrir plus. Certes en venaient à pleurer dans tes bras, te demandant pourquoi tu ne voulais pas t’essayer avec elles. Qu’avais-tu à perdre qu’elle te demandait. Ta liberté répliquais-tu sèchement avant de tourner les talons, sans un regard en arrière. Ces filles qui auraient foudroyé du regard celle qui venait de te lancer une réplique cinglante, d’un ton si froid que tu ne pus que croire la véracité de ses paroles. Mais tu n’avais pas l’intention d’en parler à quelqu’un, de toute façon. Il n’y avait aucun intérêt pour que tu fasses ça. Tu étais peut-être un connard et tu aimais bien marchander lorsque tu connaissais quelques secrets, mais tu savais qu’il y avait des cordes qu’il valait mieux laisser tranquille.

À vrai dire, tes parents avaient souvent mentionné qu’ils voulaient t’envoyer dans ce genre d’endroit. Pourquoi, tu n’en savais rien. Peut-être parce qu’ils croyaient que tu avais un quelconque problème de développement. Après tout, ils n’avaient pas tellement apprécié ta crise d’adolescente, qui avait été plutôt particulière. Tu passais ton temps enfermé dans ta chambre lorsque tu étais chez eux. Oh non, chez eux n’était pas chez toi. Ton chez toi était la grande chambre dans la maison de ton oncle. Pas qu’il te donnait plus d’attention que tes parents, mais là-bas, il y avait Dai, lorsqu’elle daignait rentrer. Et sinon, une des domestiques, qui t’avait presque élevé. Tu en avais vu des mûrs et des pas mûrs avec tes parents, plus souvent de la dernière catégorie. Pendant ta crise d’adolescente, tu avais souvent élevé le ton, te faisant fermer le clapet par ton père qui te traitait d’ingrat et d’impertinent. Peut-être étais-ce pour ça qu’ils voulaient t’envoyer voir un spécialiste, croyant que c’était toi qui avait un problème. Alors qu’ils avaient trop été obnubilés par les zéros qui s’étalaient dans leur compte en banque pour réaliser que c’était eux le problème. Que s’ils n’avaient pas fait semblant toutes leur misérable vie, ils auraient remarqué combien ils pouvaient être de mauvais parents. Mais oh, c’est vrai. Tu étais un gamin ingrat, c’était pour ça que tu disais ça. Tu te souviens du regard désintéresser de ta mère lorsque tu lui avais crié ça par la tête. Comme si elle n’en avait rien à faire. Elle avait préféré te gifler - la seule fois où elle avait levé la main sur toi -, te disant que tu n’étais qu’un gamin impertinent, qui avait toujours tout eu ce qu’il voulait et que tu leur devais donc du respect. Toujours tout, sauf un peu d’attention.

Mal à l’aise. C’était ce que tu étais, en ce moment, caler sur la chaise, aux côtés de Lily. Qu’est-ce que tu faisais ici, premièrement ? Une suite d’évènement qui t’avait amené à être assis ici, dans la salle d’attente d’un psychologue. À la base, tu devais juste te promener dehors, te changer les idées. Puis, tu l’avais vu. Tu lui avais donc tout naturellement proposer de l’accompagner où elle voulait aller. Et maintenant, tu te retrouvais planter là alors que tu n’avais aucune raison d’être ici. Ce n’était pas comme si tu étais particulièrement proche de la nippone. Vous passiez votre temps à vous emmerder en fait, même si parfois c’était un peu plus gentil. « Kanemori. Kanemori-san » confirmas-tu lorsqu’un homme qui semblait être le psychologue arriva, saluant la demoiselle à côté de toi. Puis, sa question te choqua. Clairement. Tu le fixas, quelques instants. Tu hésitais. Tu aimerais dire oui, tu sentais qu’elle allait sûrement se sentir mieux. Vous ne vous détestiez pas. Ce n’était juste pas l’amour fou entre vous deux. Et encore, ne dit-on pas que les meilleurs ennemis font les meilleurs amis ? Tu te levas donc, l’air nonchalant. Tu savais qu’elle allait sûrement faire un scandale, te demandant de rester assis, parce que tu ne savais rien. Au fond, tu aurais bien pu. Mais tant qu’à être ici, pourquoi reculer. Tu étais très certainement le seul qui avait approché d’aussi près le drame qu’avait connu Lily. Le seul qui avait pu voir d’aussi près sa vie privé. Tu étais sûrement le premier à l’accompagner jusqu’ici.

Un sourire presque amer apparut sur tes lèvres. Tu te demandas si tu avais le droit d’accepter. En même temps, il était indéniable que Lily aimerait sûrement avoir du soutient. Elle semblait réellement détester cet endroit. Tu te sentais coupable pour elle, pour ce qu’elle avait vécu. Mais tu te ressaisis, reprenant ton air un peu inexpressif, digne d’un Kanemori. « Pourquoi ? » répétas-tu. Bon, en même temps, il serait peut-être tant qu’elle le sache. Cela faisait un moment, quoi, que tu savais, que tu ruminais, que tu ignorais si elle devait savoir que tu savais. Peut-être qu’au fond, elle allait t’en vouloir, s’énerver, c’était clair. Mais au fond, bien au fond, peut-être que cela lui ferait du bien, de savoir qu’elle aurait un soutient. Oh, tu osais l’imaginer. C’était une perspective beaucoup trop optimiste. « Désolé monsieur, je crois que je vais retarder votre rendez-vous » t’excusas-tu en regardant le psychologue. Puis, ton regard se posa sur la nippone. Un soupire franchit tes lèvres. Tu avais presque mal d’avance pour ta joue qui allait peut-être recevoir une claque. Les filles semblaient toutes avoir cette réaction, une fois en colère. « Sûrement parce que ça se voit que tu détestes être ici, seule. Parce que tu n’as aucune envie d’être ici. Tu viens sans grande conviction, non ? Mais je me suis dit que d’avoir du soutient pourrait peut-être te faire plaisir. Et je suis sûrement la personne la mieux placer. Non, chut, ne dit rien et n’essaie pas de nier. » Un soupire franchit de nouveau tes lèvres. Tu avais de la difficulté, à dire tout ça. À affirmer que tu savais. Car tu te doutais qu’elle allait sûrement en être blessée. Tu secouas doucement la tête. Depuis quand te souciais-tu des autres ? Oh, c’est vrai, depuis que tu étais pathétique. « Que veux-tu, j’étais là, il y a quelques mois. Ou enfin, présent est un grand mot. Disons qu’ai pu assister à l’échange qu’a eu ton manager au téléphone. Et j’ai sut ce qui est arrivé. Que veux-tu, au mauvais endroit au mauvais moment dit-on... » Tu soupiras, encore une fois. Et sa réaction qui tardait à venir. Tu fixais un point au-dessus de sa tête, un cadre. Incapable de poser tes yeux sur Lily.
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MessageSujet: Re: Lorsque la nuit tombe, tous les chats sont gris ~ Yokuda Lily   Lorsque la nuit tombe, tous les chats sont gris ~ Yokuda Lily EmptyDim 20 Jan - 23:22

Dès lors que le psychiatre a proposé de faire entrer Ikuto et à le faire participer à la séance, Lily s’est mise à gigoter. Se toucher les cheveux, jouer avec ses doigts, cherchant à poser son regard partout sauf sur son… son quoi ? Ikuto n’est pas vraiment son ami. Pas non plus vraiment un ennemi. Il s’est mis à se faire du souci pour elle tout d’un coup, sans explication valable et Lily n’a absolument rien vu venir. Mais maintenant, quand elle y pensait, beaucoup de choses avaient changé entre eux depuis. Ikuto ne manquait pas de lui servir des répliques cinglantes à chaque fois qu’ils se croisaient, mais au fur et à mesure, le jeune homme faisait preuve de beaucoup plus d’attention. Parfois, elle avait l’impression qu’il faisait semblant d’être méchant avec elle et l’aidait mine de rien. « Pourquoi ? » Oui, pourquoi ? Pourquoi il n’avait pas fait un signe pour montrer qu’il ne voulait pas venir ? Reculer, se rassoir, n’importe quoi. Non, évidemment. A la place, il s’est avancé et a même donné son nom au psychiatre. En l’entendant poser cette question comme s’il réfléchissait à une réponse complètement évidente, Lily pose le regard sur lui, ses yeux écarquillés, le suppliant de refuser. Et pendant un instant, elle a vraiment cru qu’il allait se désister et se rassoir. Être gentil, pour une fois, quoi ! Mais non, il ne l’a pas fait. Et Lily a failli tomber dans les pommes. Ou se mettre à pleurer.

« Désolé monsieur, je crois que je vais retarder votre rendez-vous. » Incapable de s’en empêcher, Lily affiche une grimace terrible en le fixant. « Pourquoi ? » A ce moment-là, c’est tout ce qu’elle est capable de dire. Elle ne comprend pas. Les informations ne se connectent pas dans sa tête. Pourquoi retarderait-il le rendez-vous maintenant ? Oh, peut-être qu’il compte la kidnapper et l’emmener loin de tout ça. Ils vivraient reclus dans leur petite cabane en plein cœur de la forêt et n’auraient de compte à rendre à personne. Bien sûr, ils resteraient de simples amis, s’ils parviennent à tenir sans se foutre dessus, pense-t-elle. Plantée au milieu de la salle, entre son psychiatre qui veut la tuer et Ikuto qui n’arrange pas la situation, elle n’a même pas envie de rire. S’enterrer à six pieds sous terre serait une meilleure alternative. Ikuto se tourne alors vers elle, Lily soutient son regard, désespérée. « Sûrement parce que ça se voit que tu détestes être ici, seule. Parce que tu n’as aucune envie d’être ici. Tu viens sans grande conviction, non ? Mais je me suis dit que d’avoir du soutient pourrait peut-être te faire plaisir. Et je suis sûrement la personne la mieux placer. Non, chut, ne dit rien et n’essaie pas de nier. » Pourquoi essayerait-elle de nier quelque chose qui, sortant des lèvres, sonne parfaitement vrai. Devant lui, la jeune guitariste est muette. Ses yeux cherchent de l’aide, ahuris, tout comme elle. Elle soupire, porte son poing fermé à son front et ferme les yeux. Il n’a pas tort. Il l’aiderait. Même s’il ne dit rien. Juste par sa présence.

Juste au moment où Lily va pour céder et accepter afin de ne pas avoir à supporter l’insistance de son vis-à-vis, celui-ci reprend la parole. « Que veux-tu, j’étais là, il y a quelques mois. Ou enfin, présent est un grand mot. Disons qu’ai pu assister à l’échange qu’a eu ton manager au téléphone. Et j’ai sut ce qui est arrivé. Que veux-tu, au mauvais endroit au mauvais moment dit-on... » La réalité tombe sur la tête de Lily comme un marteau. Pendant quelques secondes, elle est littéralement sonnée. Ses oreilles sifflent douloureusement, elle ne sait pas ce qui lui prend. Ikuto sait. Il sait tout. Ce qui lui vient en premier à l’esprit n’est pas de s’énerver pour une fois. Ce à quoi elle pense c’est que pendant tous ces mois, il a gardé le silence alors qu’il aurait pu divulguer ça à n’importe qui. Mais non, il n’a pas parlé et a préféré rester avec elle. Et pendant tous ces mois, elle ne s’est douté de rien, n’a entendu aucune rumeur. Personne ne savait. Ikuto avait parfaitement gardé le secret. Le psychiatre s’est avancé en direction de la sortie, comme s’il savait pertinemment qu’à partir de maintenant, Lily allait accepter. Revenant brusquement à la réalité, elle se penche vers Ikuto et brandit la main pour le saisir par le poignet pour le tirer après elle. La porte se ferme derrière eux. Au milieu de la pièce, il y a la petite ferme avec les animaux en plastique. Les faire bouger en parlant détend la jeune femme. Elle sourit en coin, plus du tout stressée. Cependant, elle ne lâche pas son poignet, sans s’en rendre compte en fait.

Ce n’est qu’une fois qu’ils doivent s’assoir qu’elle daigne le relâcher et se concentrer sur les animaux. C’est une technique qui l’aide à se concentrer sur autre chose que sur ses réponses, comme elle doit le faire en conférence de presse, afin que celles-ci soient sincères et reflètent ce qu’elle ressent réellement. « Parlez-moi un peu de votre ami… euh… Kanemori-san. » demande le psychiatre. Lily hausse les épaules et fait doucement avancer le mouton noir. En haut de la colline, tous les moutons blancs paissent tranquillement. Il n’y a que le mouton noir qui doit rester en bas, près de la ferme, parce que les autres ne veulent pas de lui, se dit-elle. « C’est pas vraiment un ami… » Un long silence accueille sa réponse et l’incite à poursuivre. « C’est un… Je ne sais pas trop. Il était toujours là. Quand les gens que mon changement d’attitude dérangeait partaient, il était là pour me traiter comme il m’avait toujours traitée. Parfois, ça lui arrivait d’être plus… protecteur que d’habitude mais je mettais ça sur le compte de son caractère. Mais il ne me mettait pas à part. J’aime bien être avec lui, même si la plupart du temps, on s’engueule. Je trouve ça marrant parce que c’est jamais sérieux. On peut recommencer cents fois et se parler normalement deux jours plus tard. » La jeune femme sourit au mouton noir qu’elle fait tourner entre ses doigts fins.

« Kanemori-san, qu’est-ce que vous avez pensé en apprenant tout ça ? » demande alors le psychiatre. Et après un tas d’autres questions aux deux artistes, ils peuvent enfin sortir. Bien sûr, Lily n’a pas à payer, c’est l’agence qui s’en charge en échange du silence du professionnel. Une fois à l’extérieur, la guitariste inspire longuement en étirant les bras au-dessus de sa tête puis soupire. C’est bien la première fois qu’elle se sent bien au sortir de ce cabinet. Lentement, elle se retourne vers Ikuto. « Dis, puisque tu es là et que je ne suis plus une jeune femme en détresse, on pourrait aller se promener un peu sur le port, non ? A moins que ça ne soit pour toi un impératif de revenir avant le couvre-feu. » ajoute-t-elle avec une pointe de moquerie dans le ton, comme si elle le défiait alors qu’elle sait que ce n’est pas ce qui va arrêter le jeune homme.
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Kanemori Ikuto
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MessageSujet: Re: Lorsque la nuit tombe, tous les chats sont gris ~ Yokuda Lily   Lorsque la nuit tombe, tous les chats sont gris ~ Yokuda Lily EmptyDim 3 Fév - 3:48

À vrai dire, tu t’étais attendu à plus de réactions que ça. Mais comme tu lâches les mots qui ont pesé sur ton cœur trop longtemps, tu la regardes ouvrir grand les yeux. Elle doit être dans un état d’incompréhension total. Après tout, combien y avait-il de chance pour que tu sois au courant de son douloureux secret ? Très peu tu dirais. Tu aurais cru qu’elle se serait énervé, te balançant à la gueule que tu aurais du te mêler de ce qui te regarde. Que tu n’avais en aucun cas besoin de te mêler à cette situation. Mais l’évidence était là. Elle avait besoin de quelqu’un. Hors, tu étais la seule personne capable de lui offrir le soutient dont elle avait besoin. C’était un peu difficile à accepter, d’être le pilier pour cette nippone qui t’en avait fait voir des vertes et des pas mures. Mais, l’évidence était là, devant vous deux. Bien avant aujourd’hui, tu avais été son pilier. Quelqu’un à qui elle se raccrochait lorsque son monde était ébranlé. Car tu avais toujours été le même avec elle. Lui souriant de façon arrogante, l’embêtant même. Quoique légèrement plus gentil, plus à l’écoute. Mais tu avais été là, pour la soutenir alors qu’elle en avait besoin. Au fond, vous étiez peut-être devenu ami, cacher sous des couches de piques et d’insultes, toutes autant plus fausses les unes que les autres. Et puis, même si tu étais surpris de la tournure des évènements, tu ne pouvais que t’en sentir soulager. Qu’elle accepte le fait que tu étais irrémédiablement mêler à sa vie, qu’elle ne te fasse pas une scène, qu’elle te laisse l’aider... Tout ça, ça te soulageait. Parce que tu avais presque l’impression d’être important aux yeux de quelqu’un. Ou enfin, de lui être utile. De faire quelque chose de bien, pour une fois dans ta misérable vie.

Elle t’attrape le poignet et, sans que tu aies ton mot à dire, tu rentres dans le bureau du psychologue. Tu n’as jamais apprécié ce genre d’endroit. Tu ne sais pas pourquoi. Sûrement à cause de l’homme assis en face de vous deux. Le regard scrutateur. Comme s’il pouvait lire en toi tous les tracas de ta vie. Tu détestes ça, qu’on puisse deviner comme tu te sens. Tu es quelqu’un d’indépendant, qui est capable de vivre sans besoin d’aide de personne. Au fond, c’est faux. Même si tu voudrais couper les ponts, tu es encore attachés à tes parents, à leur argent à vrai dire. Argent de poche qu’ils déposent toutes les semaines dans ton compte en banque, de permettant de dépenser cet argent et non celle de l’agence. Tu n’es pas l’homme le plus heureux. À vrai dire, certains iraient même jusqu’à dire que tu es quelqu’un de fondamentalement malheureux. Mais tu refuses ça. Tu refuses que quelqu’un le sache. En ce moment même, tu es quelqu’un de complètement invisible aux yeux de tes parents. Ils n’en ont rien à faire de ta carrière, tant qu’ils peuvent t’afficher fièrement aux grands soupers où ils t’entrainent de force. Ton meilleur ami vit en Chine, tu n’as pas d’attacher. Rien pour te soutenir. Les membres de ton groupe te plombent, tu prends de plus en plus de distance avec ta cousine. Tu aimerais être indépendant mais tu restes le gamin que tu as toujours été. À vrai dire, tu te sens incroyablement seul. Mais ça, personne ne doit le savoir. Tu es trop fier pour te montrer faible. Trop fier pour baisser la tête. Et c’est pour ça que tu as toujours haïs les psychologues. Car eux, ils seraient en mesure de savoir.

Un sourire un peu ironique s’affiche sur ton visage alors que Lily tente de décrire votre relation au psychologue. Au fond, tu t’es attaché à cette nippone chiante, qui t’embête. Elle a raison, sur toute la ligne. Sauf qu’elle ne connaissait pas la véritable cause du pourquoi tu te montrais plus protecteur, jusqu’à aujourd’hui. Tu as toujours été là. Lorsqu’elle avait besoin de craqué, de gueuler, tu étais là. Lorsqu’elle avait besoin d’un taxi, par peur d’être seule en ville le soir, tu étais là. Lorsqu’elle avait simplement besoin de parler, sans se prendre la tête, tu étais là. Même toi, tu ne l’avais pas vraiment remarqué. Jusqu’à ce que ton attachement pour la jeune femme te saute à la figure. Comme quoi tu pouvais t’étonner toi-même. Tu regardes les pièces qu’elle déplace. Il y a des tonnes de moutons blancs et un mouton noir. Le mouton noir reste seul, alors que les autres sont sur la colline. Tu souris doucement. Puis, tu lèves un blanc. Ayant rapidement compris que le mouton noir se retrouvait à être elle, dans une telle situation, tu déplaces un mouton blanc et va le placer à côté du mouton noir. Un sourire sincère dessiner sur les lèvres. Tu n’es pas quelqu’un qui sourit beaucoup, rarement avec les dents. Mais on le voit, dans ton regard, lorsque tu es sincère. Même si le sourire est léger, étirant avec peine la commissure de tes lèvres.

Finalement, une question t’est adressée. Tu relèves la tête. Oh. Tu ne sais pas trop quoi répondre en fait. Tu détestes parler face à un psychologue. Tu as vraiment l’impression qu’il cherche une réponse dans ton regard, qu’il pourrait tout savoir sans que tu aies à ouvrir la bouche. Mais tu inspires profondément. La présence de Lily aussi t’embête un peu, c’est quand même d’elle que tu vas parler. Mais au fond, elle sait déjà que tu sais tout. Ça ne peut pas tellement être pire qu’actuellement. Et elle l’a bien prit au fond. Ce qui t’étonne quand même beaucoup. « Uhm... Sur le coup j’ai réellement été surpris. En me disant que c’était impossible, tout ça. Que ce n’était pas arrivé à Lily. Je savais que ce genre de chose existait, mais c’était toujours... Ça arrive aux autres ce genre de truc. Pas aux gens de mon entourage. J’ai vraiment été dégoûté de cet homme. Je veux dire... Faut être vraiment ignoble pour s’attaquer à une femme comme ça. Et puis, suite à ça, je me suis senti coupable. Il n’y avait aucune raison pour que je sois coupable. Mais voilà. C’était là. J’en suis venu à m’inquiéter pour elle, essayer de la protéger un peu plus. Dans son dos, j’allais engueuler vivement ceux qui l’embêtaient trop, ceux qui la descendaient à cause de son visage un peu fermé et son ton froid. Car je savais ce qui se passait. Et puis, j’en suis même venu à jouer le taxi, histoire qu’elle ne sorte pas seule le soir. »

Plusieurs autres questions ensuite, le psychologue semblait en avoir terminé avec vous. Tu remerciais finalement tes parents de ne pas t’y avoir placé de force. Oh, c’était un homme fort sympathique, tu ne pouvais le nier. Mais son regard. Ce quelque chose dans son regard qui te mettait clairement mal à l’aise. Ce quelque chose qui te faisait réaliser combien ta vie avait peu de sens, combien tu n’étais rien. Tu l’avais toujours sut, que tu avançais sans prendre de réelle direction, que ta vie n’était qu’un amas de désir de tes parents. Que tu étais le moule du fils qu’ils avaient désiré. Que tu étais une personne bâtie par eux. Et même si tu tentais de te rebeller, au fond, c’était la vérité. Et il était trop tard pour faire ta crise d’adolescence. Oh, tu étais beaucoup plus hypocrite, chieur, emmerdeur et égoïste qu’ils l’auraient voulu. Mais tu savais te tenir, tu étudiais en finance et ton père se mettait en tête de faire de toi ton héritier. La seule chose qui te permettait encore un peu de liberté était ta carrière, qui te permettait de ne pas te coltiner une fiancée. C’était la seule façon dont tu avais réussi à te détacher du cocon familiale. En couchant à droite et à gauche, sans te caser. Juste pour emmerder tes géniteurs. Qui pourtant ne savaient rien de tes aventures et de ta réputation de coureur de jupon.

Sortant de l’endroit, tu retournas à ta moto, où tu retiras l’antivol. Le commentaire de Lily te fit sourire. Dire que tu avais peut-être été celui qui fut le plus troublé dans cette rencontre, alors que tu y étais allé pour Lily. Oh, tu détestais cet endroit. « Si j’étais un gentleman, il faudrait que je t’ais ramener avant le couvre-feu » commenças-tu, un sourire aux lèvres, comme si tu te moquais clairement d’elle. Un bon jeune homme ramène toujours les filles avant le couvre-feu. C’est bien connu. Mais, tu tendis le casque de moto à Lily. « Hors, je ne suis pas un gentleman. Alors monte, on va au port. » Tu souris, vraiment. Encore une fois. Comme si un poids s’était levé de tes épaules. Tu n’as plus peur de faire une bourde. Elle sait la vérité. Elle sait que tu sais. Et ça, ça te permet d’être nettement plus naturel avec elle. Comme s’il n’avait fallu que ça pour que ce soit plus facile entre vous. Elle monte derrière toi et tu fais rouler ta moto jusqu’au port, le vent de la nuit qui venait de tomber te caressa le visage. Tu aimais ta moto et rouler alors que seuls les néons éclairaient ta route. Une fois au port, tu descendis, rangeant les deux casques sous le banc et replaçant l’antivol. Le vent soufflait plus fort dans ce coin de pays. Mais, tu te sentais bien, plus léger. Seulement, une question te brûla les lèvres. « Hey Lily. J’étais convaincu que tu allais t’énerver, tout à l’heure. Pourquoi tu as accepté si facilement le fait que je sache toute l’histoire ? C’est pas le genre chose que tu dois apprécier que quelqu’un sache... » Oui, tu te le demandais, réellement. Mais peut-être qu’elle avait simplement voulu faire bonne figure devant le psychologue. Et que, comme tu remettais le sujet sur le tapis, elle allait s’énerver. Qui sait.
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